Groupes de travail en sciences de synthèse
Les projets de sciences de synthèse sont des initiatives collaboratives réunissant des experts de différents domaines pour analyser, intégrer et synthétiser des recherches ou des connaissances existantes. Ces projets permettent de développer de nouvelles perspectives et de proposer des solutions innovantes en croisant des informations issues de multiples disciplines. En cohérence avec son objectif de renforcer les capacités de recherche sur le climat et de faciliter le transfert des connaissances scientifiques, le Belgian Climate Centre lance régulièrement des appels à propositions pour la création de groupes de travail en sciences de synthèse.
Afin d’adopter une approche interdisciplinaire et globale pour relever les défis climatiques, ces projets couvrent les domaines de recherche du Centre : climat physique, aspects terrestres, sociétaux et technologiques des changements climatiques d’origine anthropique. Chaque groupe de travail rassemble des scientifiques et des parties prenantes pour promouvoir la collaboration interdisciplinaire, appliquer des méthodes novatrices et utiliser des techniques avancées d’analyse afin de synthétiser les informations existantes. L’objectif est d’améliorer la prise de décisions fondée sur des données probantes dans les secteurs public et privé en Belgique.
Appels ouverts
Aucun appel n’est ouvert pour le moment. Inscrivez-vous à notre newsletter et suivez-nous sur LinkedIn pour être informé des dernières opportunités de financement.
Groupes de travail en cours
◼️ Les effets du dépassement climatique sur le fonctionnement des écosystèmes terrestres
Titre descriptif : Effets du dépassement climatique sur le fonctionnement des écosystèmes terrestres : une synthèse globale de données et de modèles. Titre court : CLOVER Responsables principaux : Céline De Caluwé ; Prof. Dr. Hugues Goosse ; Prof. Dr. Wannes Hubau ; Prof. Dr. Hans Verbeeck. PROJET : Contexte D’après le Rapport spécial du GIEC sur le réchauffement planétaire de 1,5 °C, la majorité des scénarios d’émissions permettant de limiter le réchauffement à 1,5 °C d’ici 2100 impliquent une période de dépassement climatique[1]. Un dépassement climatique correspond à un dépassement temporaire d’un seuil de réchauffement global (par exemple, 1,5 °C) pendant une période donnée, suivi d’un retour à ce seuil ou en dessous[2]. Ces trajectoires de dépassement reposent sur une intensification des efforts humains pour retirer et stocker le CO₂ de l’atmosphère, notamment via des technologies d’émissions négatives et le stockage géologique du CO₂. Ces périodes de dépassement durent souvent plusieurs décennies. Alors que les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre restent insuffisantes pour limiter le réchauffement à 1,5 °C ou 2 °C, les trajectoires de dépassement climatique suscitent un intérêt croissant auprès des chercheurs et des décideurs politiques[3,4]. Résumé et objectifs Ce projet examine les effets des scénarios de dépassement climatique sur les écosystèmes en combinant des modèles avancés et des données d’observation. Il s’appuie sur un émulateur basé sur l’intelligence artificielle récemment mis au point, qui comble l’écart entre les modèles et les données réelles pour prédire la réaction des écosystèmes dans ces scénarios. Pour entraîner et valider cet émulateur, le projet synthétisera des données issues d’études expérimentales et de modélisation ayant modifié des variables climatiques, ainsi que des bases de données à long terme comme celles du réseau ICOS et des parcelles d’inventaire. L’émulateur sera ensuite testé à travers des études de cas en Europe de l’Ouest et dans le bassin du Congo, afin de valider les résultats, avec une attention particulière portée aux implications pour les politiques publiques. Enfin, le projet vise à co-créer des recommandations fondées sur des données scientifiques et à informer les réponses politiques et sociétales au dépassement climatique, pour garantir des résultats pratiques au-delà du cadre académique. Références [1] Rogelj J et al., 2018. Mitigation pathways compatible with 1.5°C in the context of sustainable development. In Global warming of 1.5°C. An IPCC special report on the impacts of global warming of 1.5°C above pre-industrial levels and related global greenhouse gas emission pathways, in the context of strengthening the global response to the threat of climate change, sustainable development, and efforts to eradicate poverty (éd. Masson-Delmotte V et al.). Cambridge, Royaume-Uni : Cambridge University Press. [2] Matthews JBR et al., 2021. Annex VII: Glossary. In Climate change 2021: The physical science basis. Contribution of working group I to the sixth assessment report of the Intergovernmental Panel on Climate Change (éd. Masson-Delmotte V et al.), pp. 2215-2256. Cambridge, Royaume-Uni : Cambridge University Press. [3] Liu PR et Raftery AE, 2021. Country-based rate of emissions reductions should increase by 80% beyond nationally determined contributions to meet the 2°C target. Communications Earth & Environment, 2(1), p.29. [4] Meyer AL, Bentley J, Odoulami RC, Pigot AL et Trisos CH, 2022. Risks to biodiversity from temperature overshoot pathways. Philosophical Transactions of the Royal Society B, 377(1857), p.20210394. Soutenu par : Belgian Climate Centre Date de début : octobre 2025 Date de fin : À confirmer
◼️ Points de basculement sociétaux et inégalités socioécologiques
Titre descriptif : Décrypter les points de basculement sociétaux et leurs liens avec les inégalités socio-écologiques. Dynamiques vers une transition juste en Belgique à l’horizon 2050. Titre court : EQUAL_TIP Responsables principaux : Prof. Tom Bauler ; Dr. Aurore Fransolet ; Prof. Brecht Devleesschauwer ; Dr. Adeline Otto ; Prof. Pascale Vielle. PROJET : Contexte Les points de basculement sont des moments critiques dans des systèmes complexes où de faibles perturbations peuvent provoquer des changements majeurs et irréversibles dans l’état futur du système[1]. Ces points existent dans les systèmes climatiques, les écosystèmes et les systèmes sociétaux, qui sont de plus en plus interconnectés dans l’Anthropocène. Les processus de basculement sociétaux attirent une attention croissante en raison de leur rôle potentiel dans une transformation rapide vers des sociétés neutres en carbone. Ces processus incluent des changements rapides et contagieux dans les systèmes technologiques et énergétiques, la mobilisation politique, les marchés financiers, les réorganisations structurelles ou encore les normes et comportements socioculturels. Ils pourraient jouer un rôle essentiel dans l’action climatique[2]. Résumé et objectifs "La transition sera juste, ou elle ne sera pas." Une transition juste, abordant simultanément les inégalités sociales et les dégradations écologiques, est indispensable, car ces deux problématiques sont profondément interconnectées. Concernant les points de basculement sociétaux et les inégalités socio-écologiques, les connaissances scientifiques actuelles sont fragmentées entre de nombreuses disciplines. Ce projet vise à combler ces lacunes en synthétisant les dynamiques de cercle vertueux (justice sociale et écologique) et de cercle vicieux (injustice socio-écologique). Cette synthèse sera réalisée grâce à des exercices prospectifs impliquant un large éventail d’experts et de parties prenantes. Les résultats seront largement diffusés pour éclairer les politiques publiques et sociétales en Belgique. Références [1] Lenton TM, 2013. Environmental tipping points. Annual Review of Environment and Resources, 38, pp.1-29. [2] Otto IM et al., 2020. Social tipping dynamics for stabilizing Earth’s climate by 2050. Proceedings of the National Academy of Sciences, 117(5), pp.2354-2365. Soutenu par : Belgian Climate Centre Parties prenantes : À confirmer Date de début : À confirmer Date de fin : À confirmer
Groupes de travail terminés
Aucun projet n’a encore terminé son mandat.